jeudi 9 juin 2016

La Sélection - Kiera Cass




The Selection – Kiera Cass

Résumé : Elles sont trente-cinq jeunes filles : la Sélection s'annonce comme l'opportunité de leur vie. L'unique chance pour elles de troquer un destin misérable contre un monde de paillettes. L'unique occasion d'habiter dans un palais et de conquérir le coeur du prince Maxon, l'héritier du trône. Mais pour America Singer, cette sélection relève plutôt du cauchemar. Cela signifie renoncer à son amour interdit avec Aspen, un soldat de la caste inférieure. Quitter sa famille. Entrer dans une compétition sans merci. Vivre jour et nuit sous l'oeil des caméras... Puis America rencontre le Prince. Et tous les plans qu'elle avait échafaudés s'en trouvent bouleversés...




MON AVIS : Je ne pensais pas autant apprécier cette série dont tout le monde parle, et pourtant, j’ai adoré ce premier tome. C’est un véritable coup de cœur pour ma part. Je ne suis pas une grande fan de romance, de paillettes et de châteaux, mais je dois avouer que l’écriture légère et le côté un peu dystopique m’ont emportée. Je me suis beaucoup attachée à America Singer, l’héroïne (malgré son nom absolument moche), mais aussi et surtout au prince Maxon. Pour une raison que j’ignore, je l’imaginais méchant, austère et hautain, sans doute un peu comme l’imagine America au départ, et j’ai adoré le voir devenir de plus en plus gentil, de plus en plus proche d’America. Ce n’est pas trop cheesy, bien que ce soit super prévisible. J’aime bien l’écriture de Kiera Cass. Ce n’est pas compliqué, elle va droit au but, c’est pure et très léger.
Il est vrai cependant que le côté dystopique n’est que très peu exploité, ce que j’ai trouvé dommage parce qu’il y avait vraiment quelque chose d’intéressant à faire avec ce sujet assez actuel finalement (un côté télé-réalité, une apologie de la beauté etc.). 

EN BREF : Un roman très simple qui permet de passer un bon moment et de sourire un peu. Je le conseille pour tout âge et notamment pour sortir d’une panne de lecture !

jeudi 26 mai 2016

Immaculée - Katelyn Detweiler



Immaculée – Kathelyn Detweiler

Editions Michel Laffont, collection R


Résumé : Mina a dix-sept ans. Elle est vierge. Et enceinte.
Première de classe, bien dans sa peau et dans sa famille, Mina sort avec le garçon le plus ambitieux du lycée. Mais le jour où elle se découvre enceinte – alors qu'elle n'a jamais fait l'amour –, son monde bien ordonné chavire. Personne ou presque ne croit en sa virginité. Pour son père, le coupable est son petit ami ; ce dernier, lui, est persuadé qu'elle l'a trompé.
L'histoire de la grossesse de Mina va se répandre comme une traînée de poudre. Pour certains elle est une hérétique, tandis que, pour d'autres, les miracles sont possibles et l'enfant à naître de Mina sera le plus grand de tous... Et vous, dans quel camp vous rangerez-vous ?



MON AVIS : J’ai acheté ce livre parce que le résumé me tentait énormément. Après quelques temps, j’ai entendu énormément de critiques négatives à son sujet alors j’ai été très déçue. Je l’ai finalement sorti de ma PAL pour une lecture commune sur Livraddict et je ne le regrette pas !

J’ai bien apprécié cette lecture, malgré quelques points négatifs. Ce n’est certes pas un coup de cœur comme je l’aurais pensé lorsque je l’ai acheté, mais c’est une lecture qui sort de l’ordinaire ! Lire ce livre change les idées ! Pour moi, il reste tout de même certains points négatifs : je n’ai pas accroché avec le personnage de Mina. Je l’ai trouvé trop égocentrique même si je comprenais pourquoi elle l’était, ça ne le justifiait pas assez à mon goût. J’ai largement préféré Hannah ou Jesse. J’ai trouvé quelques élément dans Mina peu crédibles comme le fait qu’elle oublie Nate super rapidement après deux ans de relation, elle est triste pendant deux pages puis finalement, elle s’en fiche. Pareil lorsqu’elle décide de garder l’enfant ! Elle le décide sur un coup de tête, dix minutes après avoir appris qu’elle était vraiment enceinte. Il y a également beaucoup d’exagérations : Tomber enceinte à 17 ans c’est pas chouette, mais ça arrive à beaucoup de filles et à mon avis, il est déjà arrivé que certaines n’assument pas et se prétendent vierge. Ca fait le tour du lycée, à la limite le tour de la ville, mais le tour du pays ? Du monde ? Passer aux infos ? C’est vraiment trop peu crédible. C’est comme si l’auteure avait eu envie d’énoncer tous les moyens de destruction de vie en un livre. Toutes les sources de souffrances possibles sont réunies d’un coup alors que Mina était l’élève parfaite, jolie, génie, populaire blablablaa.  
Il y a des passages du livre pour lesquels je soupçonne l'auteur de trop s'impliquer elle-même dedans. Quand elle parle du fait qu'elle ne s'est jamais demandé si elle croyait vraiment en la religion, ce que cela voulait dire pour elle etc., on sent l'auteure très impliqué et elle trouve une justesse qui laisse à penser qu'elle est elle-même passé par ces questionnements. En règle générale cela ne me dérange pas du tout, au contraire, mais là c'est tellement flagrant que ça en devient perturbant pour la lecture et que cela ne colle pas du tout au personnage. De même avec tous les côtés égocentriques de Mina. On a l'impression qu'à travers Mina, l'auteure voudrait avoir autant d'attention qu'elle en apporte au personnage de Mina. Je n'ai jamais lu un seul livre avec un personnage aussi égocentrique que Mina, qui pense qu'elle est la seule "victime" et qui croit que pour cette même raison, tout devrait lui être pardonner d'office, et qu'en plus, elle a besoin d'être entourée et d'être aimée de tout le monde en pouvant s'énerver et dire des horreurs sans raison. Pendant tout le long du livre c'est "mais je suis quelqu'un de bien" "mais je suis quelqu'un de parfait on devrait m'aimer" " mais je n'ai rien fait rien n'est ma faute je suis une victime et je veux qu'on même parce que quand même je suis quelqu'un de bien". C'est agaçant !

Cela dit, il y a tout de même des points positifs ! C’est une histoire qui nous tient accroché : je n’arrivais plus à me défaire du livre, même si je n’appréciais pas le personnage principal, et ça, c’est rare (je crois même que c’est la première fois). La plume de l’auteure est aussi assez magique puisqu’elle emploie vraiment les bons mots, les mots qui nous touchent. Il y a une belle justesse dans les tournures de phrases qu’elle emploie, qui fait que l’on a l’impression qu’elle retranscrit vraiment notre propre réaction, on n’a plus l’impression d’être en train de lire, mais que c’est notre tête qui parle et ce, malgré le passage de la traduction (chapeau !). Même si je n’ai pas trop apprécié Mina, sa petite sœur est adorablement attachante et Mina a des amis supers ! C’est une belle leçon sur l’amitié, la famille, et le pardon. Sur l’acceptation des différences et l’esprit ouvert aussi, et j’ai trouvé ça bien, surtout dans le climat actuel, où de plus en plus de monde devient intolérant à certaines religions, et où dans plusieurs pays, des guerres de religions sont malheureusement, toujours d’actualité. Cela permet de prendre une certaine distance face à tout cela, et j’ai trouvé que cela amenait à réfléchir au fait que ce n’est pas parce que quelqu’un croit en quelque chose, a la foi, qu’il faut le juger, ou qu’il faut juger ses valeur morales ou autre. J’ai vraiment trouvé ce point intéressant pour une lecture destinée à des jeunes. Pour moi, pendant le temps de lecture, ce n’est qu’un livre ordinaire, mais une fois l’avoir posé, il a un impact assez important et fait finalement réfléchir.


EN BREF : Malgré quelques points négatifs, je dirai que dans l’ensemble j’ai apprécié cette lecture. Certes ce n’est pas l’histoire du siècle bien que l’intrigue fut une bonne idée, mais c’est un roman qui donne matière à réfléchir. On sort de cette lecture un peu différent, un peu sonné aussi, bien que pour moi, ce fut loin d’être un coup de cœur.


13/20

vendredi 20 mai 2016

La Face Cachée de Margo - John Green



"– Drôle d’usage des majuscules, ai-je fait remarquer.
– Oui, je suis une fervente adepte de la majuscule aléatoire. Les règles qui régissent les majuscules sont trop injustes vis-à-vis des mots du milieu."

La Face Cachée de Margo (Papertowns) - John Green
Editions Gallimard, collection Scripto

J'ai lu ce livre dans le cadre de la Lecture Commune sur Livraddict (et parce qu'il traînait depuis super longtemps dans ma PAL...).

Résumé : Margo Roth Speigelman, le nom aux six syllabes qui fait fantasmer Quentin depuis toujours. Alors forcément, quand elle s'introduit dans sa chambre, une nuit, par la fenêtre ouverte, pour l'entraîner dans une expédition vengeresse, il la suit.
Mais au lendemain de leur folle nuit blanche, Margo n'apparaît pas au lycée, elle a disparu. Quentin saura-t-il décrypter les indices qu'elle lui a laissés pour la retrouver ? Plus il s'en rapproche, plus Margo semble lui échapper...


MON AVIS : Le premier roman de John Green pour lequel je n’ai pas un coup de cœur. Cependant, il regorge de nombreux points positifs et cette lecture restera pour moi un souvenir agréable ! Pour moi, ce livre est un mélange entre Qui es-tu Alaska ? et Eleanor & Park (Rainbow Rowell). Tout d'abord, je tiens à dire que les éditions Gallimard auraient mieux fait de garder le titre d'origine Papertown (la ville de papier) parce qu'elle correspond bien mieux au livre bien que La face Cachée de Margo soit également un point très intéressant du roman, mettant l'accent sur son côté très mystérieux et qui mène quelques peu une double vie. J’ai d’abord beaucoup apprécié le personnage de Margo qui m’a énormément fait penser à Alaska, de par son caractère, son côté mystérieux, ses envies de voyage et d’ailleurs, son besoin de liberté. Son côté très attaché à la culture et à la littérature m’a énormément beaucoup plu car toutes les métaphores qu’elles emploient sont très poétiques et vraiment belles. J’ai trouvé certains passages très philosophiques : c’est un livre qui nous fait réfléchir encore quelques temps après l’avoir reposé… Pour ce qui concerne Quentin, j’ai trouvé ce personnage très intéressant et attachant. L’obsession qu’il a pour Margo est très intéressante mais est à mon sens un peu immature et peu probable : si quelqu’un à qui vous n’avez pas parlé pendant dix ans venait frapper à la fenêtre de votre chambre en pleine nuit pour que vous l’emmeniez où bon lui semble en voiture, même si vous êtes complètement obsédé par cette personne, vous ne le feriez probablement pas. C’est un petit peu ce qui m’a dérangé tout au long du roman. J’aime beaucoup l’écriture de John Green qui est aussi belle que passionnante et intéressante à étudier, mais pour cette fois, l’histoire ne m’a pas paru plausible ou réalisable. Je suis pourtant la première à dire que si je lis, c’est justement pour m’évader et pour vivre par le biais du livre, des choses que je ne vivrai pas dans la vie réelle, mais pour moi, un contemporain se doit d’être un peu réaliste, et ayant lu les autres John Green qui traitent de problèmes bien réels, je m’attendais à ce que La face cachée de Margo le soit un peu plus. 
Pour ce qui est de la romance entre Quentin et Margo, je suis très mitigée. Je les trouve bien plus chouettes amis qu'amoureux. C'est d'autant plus étrange que Quentin part à la recherche de Margo et que l'on a vraiment le sentiment qu'il sort avec elle, qu'il l'aime mais qu'elle l'aime en retour. Du coup à la fin, j'ai eu tendance à oublier qu'ils n'étaient pas ensemble et leurs retrouvailles avaient un peu moins de charme du coup.

L’épisode du road-trip a pour moi un peu traîné, il y avait certaines longueurs, mais d’un autre côté, cela reflète bien l’état d’esprit des personnages dans la voiture, qui ont hâte d’arriver et qui doivent se dépêcher pour être dans les temps, mais ont tout de même 23 heures de route. C’est également l’un des épisodes où j’ai le plus ri, j’avais le sourire collé à la bouche !

Finalement, la fin m’a laissée sur ma faim… Je m’attendais à une fin spectaculaire comme le fait habituellement John Green, mais finalement pas tellement. En y réfléchissant cependant, en se mettant dans la tête de Margo et celle de Quentin, on se dit qu’il n’y avait pas vraiment d’autre issue possible.


EN BREF : Un roman dans lequel se mêlent l’amour, l’amitié, le mystère, et l’humour. Une très bonne lecture pour l’été, très légère et rapide. La plume formidable de John Green est évidemment au rendez-vous avec pleins de jolies métaphores comme on les aime ! Malgré quelques points négatifs auxquels je ne m’attendais pas de la part d’un roman de John Green, j’ai tout de même bien apprécié cette lecture !

15/20